Mathys Houdayer : « Il faut toujours se rappeler ses capacités ».

De l’AS Louvigne à ses débuts au SCO d’Angers aujourd’hui, Mathys Houdayer retrace ses débuts footballistiques. Notre jeune scoïste partage ses réflexions sur le poste d’attaquant, l’évolution de son jeu ainsi que sa détermination à réussir.

Crédit photo : @hod_photographie

Mathys, peux-tu te présenter en quelques mots ? 

M.H : Je m’appelle Mathys Houdayer, j’ai 19 ans et je suis originaire de Laval. Je suis arrivé à Angers SCO en 2020, en provenance du Stade Lavallois. Aujourd’hui, j’évolue en N3 avec l’équipe réserve, au poste d’attaquant.

Parle nous un peu de ton enfance, tes débuts dans le football, ton parcours ?

J’ai commencé le football à l’âge de 6 ans. J’ai pris ma première licence à l’AS Louvigne, le club près de chez moi. J’ai ensuite évolué dans plusieurs clubs des environs : l’ES Bonchamp (1 saison), puis l’US Changéenne (2 ans), avant de rejoindre le Stade Lavallois (2 ans). Mon évolution s’est très bien passée, j’en garde encore de très bons souvenirs et je suis toujours bien accueilli à chaque fois que je repasse dans le coin. Après deux bonnes saisons, j’ai quitté Laval pour le SCO d’Angers, où j’entame ma cinquième.

Actuellement tu évolues sur le front de l’attaque (numéro 9 ou ailier), as-tu toujours voulu jouer à ce poste ?

Étant petit, j’ai un peu joué à tous les postes : gardien, défenseur, milieu. À partir de la catégorie U13, je suis passé à l’attaque. Au Stade Lavallois, je jouais principalement sur un côté, et lorsque je suis arrivé à Angers, le coach Laurent Viaud m’a repositionné en numéro 9. J’ai poursuivi ma formation à Angers en tant qu’attaquant de pointe.

Comment te définis-tu en tant que joueur ?

Je suis un attaquant complet avec une palette assez large ce qui me permet d’être polyvalent, de jouer dans l’axe, seul ou en binôme ou même au poste d’ailier. J’aime être connecté aux autres et faire du lien dans les transiitions. J’ai aussi une bonne vision et intelligence de jeu pour m’adapter aux changements tactiques. 

Dans le football, on parle souvent de l’instinct de buteur, c’est quoi pour toi ?

Pour moi, c’est quelque chose qu’on a mais qui ne s’apprend pas. C’est de l’instinct donc ça ne s’explique pas vraiment, en fait. On pourrait dire que c’est cette volonté de toujours aller vers le but, ce désir constant d’être en position de marquer, de sentir l’endroit où on doit se trouver même si on doit se faire oublier ou se battre pour y arriver. 

Quel est aujourd’hui l’attaquant qui incarne le mieux cette obsession du but ?

Erling Haaland, pour moi. Il est redoutable dans la surface, obsédé par le fait de marquer. Il peut marquer dans n’importe quelle situation ; de face comme de dos, il sait toujours où se trouve le but. C’est un attaquant qui participe aussi au jeu en aspirant les défenseurs par ses appels. Marquer, marquer, marquer : il n’y a que ça qui compte pour lui (rires).

Tu es arrivé au SCO en U17 et tu joues désormais avec la réserve en National 3. Quels aspects du jeu, selon toi, as-tu développés au cours de ces dernières années ?

Je dirais que je me suis d’abord développé intellectuellement, en approfondissant ma connaissance du football. Quand je suis arrivé à Angers, je regardais peu de matchs. Au SCO, j’ai pris plaisir à comprendre ce que je faisais, mon rôle sur le terrain, à analyser un bloc adverse, comme comment attaquer un 4-4-2, par exemple. Sur le terrain, ma technique s’est améliorée grâce aux entraînements et aux matchs, et j’ai aussi progressé physiquement avec ma première saison en National 2.

La confiance est souvent mise en avant pour les attaquants. L’aspect mental est-il réellement plus crucial pour un attaquant que pour les autres joueurs ?

Oui, c’est le cas. Sur ce point, le poste de gardien est un peu similaire pour moi, même si nous sommes à l’opposé du terrain. Ce sont des postes décisifs : le buteur doit finir son action, le gardien doit l’arrêter. Cet aspect mental est encore plus crucial pour un buteur, car tu termines le travail de tes coéquipiers. Si tu rates une ou deux fois, le doute peut commencer à s’installer, surtout quand tu vois tes coéquipiers se battre pour t’amener ces ballons décisifs. L’objectif est de toujours se rappeler de tes capacités et de rester confiant sur la prochaine action.

D’où le fait d’être aussi bien entouré, en quoi le soutien de Clever One est-il important ?

Oui, c’est le plus important. Je n’ai pas le soutien d’une agence, mais celui d’une famille, c’est le sentiment que j’ai. Je peux appeler n’importe qui au bureau, tout le monde prend du temps pour moi. Je suis toujours le bienvenu lorsque je monte à Paris pour passer du temps avec l’équipe. Donc, bien sûr, cela m’aide beaucoup au quotidien.

Le hors-terrain est aussi important pour changer les idées. Comment occupes-tu tes journées ?

Il est compliqué de s’échapper du football (rires). À Angers, nous travaillons très dur pendant la semaine. J’ai souvent le jeudi et le vendredi matin de libre, et j’en profite pour me reposer. Pour sortir du cadre du football, j’appelle souvent ma famille, c’est important de savoir comment tout le monde va, de parler avec les copains qui sont dans d’autres clubs, de regarder des séries, d’aller au cinéma…

Quels sont tes objectifs cette saison ?

J’ai la barre des 10 buts en objectif de base mais je veux marquer le plus possible et intégrer le groupe professionnel. 

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